Edition 2023

Doutes

 

 

A tous les gens raisonnables et très intelligents

qui s’indignent devant ceux

qui ne veulent pas se faire vacciner.

 

Pardonnez-moi d’avoir des doutes sur la sûreté de ce que vous appelez en chœur des « vaccins ». Je devrais en effet faire aveuglément confiance à la télé et aux autorités. Je devrais faire confiance aux études fournies par les laboratoires pharmaceutiques même s’ils ont été condamnés ces dernières années à des milliards de dollars d’amendes notamment pour fraude scientifique.


Pardonnez-moi mon égarement et mon effort pour comprendre la justification scientifique des mesures qui sont prises.


Pardonnez-moi de chercher à évaluer la proportionnalité des mesures prises par rapport aux risques encourus.

Pardonnez-moi de confronter le discours des scientifiques lourds de liens et de conflits d’intérêts avec ceux qui n’en ont pas.


Pardonnez-moi de chercher à comprendre la nature des controverses scientifiques plutôt que de me ranger dans la dictature d’une pensée autorisée arrogante et partiale.
Pardonnez-moi de ne pas vouloir être le cobaye d’injections expérimentales en cours d’essais cliniques.


Pardonnez-moi d’oser regarder les chiffres officiels (pourtant largement sous-évalués) des morts et des effets indésirables graves liés aux différents vaccins en cours au lieu de laisser cela aux « experts » ou bien de reconnaître simplement que tous ces évènements ne sont que des coïncidences sans lien de causalité établie.

Pardonnez-moi de ne pas vouloir faire prendre le risque d’effets secondaires graves à mes enfants alors qu’ils n’ont quasiment aucune chance de faire une forme grave du covid et que personne n’est capable honnêtement et scientifiquement de reconnaître un rapport bénéfice risque favorable pour eux d’une telle vaccination.


Pardonnez-moi d’exister


Vous avez raison, je ne suis qu’un insolent. Après tout nous sommes dans l’urgence et nous n’avons pas le temps de s’encombrer de la réflexion et de la morale. Ne brisons pas l’unité du troupeau et laissons-nous guider par les « experts » honnêtes et fiables qui nous gouvernent. L’important ce n’est pas la vérité, ce n’est même pas la réalité, c’est d’être uni dans la guerre contre le virus.

Vous avez raison le plus grand danger, ce sont les « complotistes », c’est-à-dire tous ceux qui osent remettre en cause l’intégrité des autorités politiques et scientifiques ou des médias de masse. Ces vilains conspirationnistes vont semer les germes du doute et de la division. Ils risquent, par leur impudence, de pousser les gens à réfléchir.

Merci en revanche à Pfizer et à Moderna, et à tous les autres, de penser à nous et de nous proposer un offre d’abonnement à vie


Merci à leurs amis de longue date dès les bancs de l’université de médecine puis à travers une collaboration étroite de devenir leurs relais et contribuer ensemble à construire une science véritable au service de la santé.

Merci aux médias dominants, neutres et indépendants de faire un travail si important de réinformation des masses incultes dont je fais partie.

Merci bien évidemment aussi à toute l’équipe dirigeante de faire de son mieux, pour notre bien.

C’est pour notre bien.

Oui, c’est pour notre bien en effet que les autorités ont continué depuis un an et demi à supprimer des lits à l’hôpital.

C’est pour notre bien qu’ils nous ont imposé le port du masque à l’extérieur sans aucun fondement scientifique.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de recommander de la vitamine D et du zinc en prévention pour renforcer nos défenses immunitaires malgré toutes les études qui confirment leur rôle.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de recommander des traitements précoces peu onéreux malgré l’abondante littérature scientifique et les expériences de terrain qui en montrent l’efficacité et qu’ils recommandent seulement du doliprane et de rester à la maison.

C’est pour notre bien qu’ils menacent et suspendent tous les médecins qui ont soigné leurs patients avec des résultats époustouflants au lieu de les renvoyer chez eux avec du doliprane.

C’est pour notre bien qu’ils commandent des millions de dose de remdesivir à 3000 euros la dose en intraveineuse sans études validant ces effets et malgré un retour sur le terrain qui a conclu à son inefficacité, sa toxicité pour les reins et son rôle mutagène.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de s’intéresser au vaccin chinois ou russe, (uniquement pour des raisons sanitaires ! ), même quand on ne disposait pas d’assez de vaccins.

C’est pour notre bien qu’ils terrorisent et menacent la population pour aller se faire injecter un médicament expérimental sur lequel nous n’avons aucun recul à moyen et long terme.

C’est pour notre bien que le pouvoir exécutif a créé un conseil de défense totalement secret (pour 50 ans) avec une haute autorité de santé composée d’acteurs en conflits d’intérêt.

C’est pour notre bien qu’ils incitent les enfants à se faire vacciner alors qu’ils risquent davantage de souffrir des effets secondaires des « vaccins » que du covid.


C’est pour notre bien qu’ils lancent une vaccination de masse en pleine pandémie contrairement aux règles habituelles de prudence.

C’est pour notre bien qu’ils piétinent les libertés les plus fondamentales et scindent à présent le peuple en deux avec deux régimes de droits.

C’est pour notre bien qu’ils ont interdit la prescription d’hydroxychloroquine jusque-là en vente libre par les médecins.

C’est pour notre bien qu’ils refusent de recommander l’usage de l’ivermectine, de macrolides et du zinc.

C’est pour notre bien qu’ils ont méprisé tout le travail de l’IHU méditerranée, le lieu le plus à la pointe de la recherche en France en infectiologie et dont les résultats ont été bien meilleurs qu’ailleurs


C’est pour notre bien qu’ils mobilisent et financent des tests PCR peu fiables avec des cycles d’amplifications si nombreuses que le test perd de toute sa pertinence.


C’est pour notre bien qu’ils comptabilisent comme mort du covid une majorité de gens morts avec le covid.

C’est pour notre bien qu’ils se sont associés avec les Gafam pour censurer les lanceurs d’alerte sur you tube, sur twitter, sur Facebook.


C’est pour notre bien qu’ils acceptent de décharger les industries pharmaceutiques de toute responsabilité juridique en cas d’effets secondaires des vaccins et qu’ils nous font signer une déclaration de consentement.


C’est pour notre bien qu’il a été décidé de créer une scission en France entre les vaccinés et les non-vaccinés alors même que les vaccinés peuvent être contaminants.

C’est pour notre bien qu’on a déclaré comme fou, gâteux, dangereux tous les scientifiques parmi les plus brillants et aux titres académiques les plus prestigieux qui ont eu le malheur de contester la narration officielle sur les évènements.

Pardonnez-moi de finir par me méfier de ceux qui veulent mon bien. Je suis trop bête pour comprendre.

Trop bête pour comprendre

Qu’on a dû changer la définition de ce qu’est un vaccin pour pouvoir dire que ces expériences géniques sont des vaccins.

Que nous sommes face à un vaccin si nouveau et si révolutionnaire qu’il n’empêche pas de tomber malade ni d’être contaminant.

Que nous prétendons « vacciner » les gens avec des techniques inédites qui sont en phase expérimentale et dont nous ne connaissons pas les conséquences à moyen terme et à long terme mais que ceux qui se font vacciner ne seraient pas des cobayes.

Trop bête pour comprendre.


Qu’on ne connaît pas exactement l’intégralité de la composition des vaccins au nom du secret industriel mais qu’on on peut pourtant affirmer qu’il n’y a pas de problèmes.

Que les industries pourvoyeuses des vaccins dont Pfizer ont été condamnés à plusieurs milliards d’amendes pour fraude scientifique mais qu’on peut s’appuyer sur leurs seules études pour lancer la campagne vaccinale.

Que si des spécialistes de la vaccination et des scientifiques dans le monde entier mettent en garde contre les risques de ces vaccins à adénovirus ou à ARN messager, c’est parce qu’ils sont devenus fous ou séniles


Que si une personne âgée meurt en ayant le covid, elle meurt du covid mais que si une personne âgée meurt après s’être fait vaccinée elle meurt de vieillesse.


Que le nombre de morts et d’effets indésirables officiellement signalés par les agences de pharmacovigilance chez les « vaccinés » est sans commune mesure par rapport aux vaccins habituels mais que nous devons fermer les yeux.

Trop bête pour comprendre

Que ces injections géniques évitent les formes graves alors que pourtant en Israël et en Angleterre ultra vaccinés une partie non négligeable des personnes en réanimation sont doublement vaccinés.

Que ce vaccin est tellement protecteur qu’il faut continuer les gestes barrières, continuer à porter les masques et surtout continuer à craindre les non vaccinés.


Qu’il est tellement efficace qu’on parle déjà de « baisse immunitaire », de troisième ou de quatrième dose et pourquoi pas d’un abonnement annuel ou bi-annuel.

Trop bête pour comprendre

Qu’on n’a jamais mis fin aux épidémies de grippe mais qu’on prétend qu’en « vaccinant » tout le monde nous allons vaincre le coronavirus.


Que nous faisons partie des pays au monde qui ont le plus de morts par millions d’habitants mais que nous sommes pourtant les meilleurs et que nous pouvons continuer à nous fier à la même équipe scientifico-politique.

Que les pays les plus vaccinés sont ceux qui sont les plus touchés par les nouveaux variants mais que c’est parce que nous ne sommes pas suffisamment vaccinés.

Que si les vaccinés tombent malades, c’est à cause des non vaccinés.


Que l’Etat est surendetté et n’a pas d’argent mais qu’il peut débloquer des milliards et des milliards pour financer sa politique sanitaire.

Que les tests et les vaccins sont gratuits mais que ce sont les contribuables qui vont devoir les payer.

Qu’en prétendant sauver une partie infime de la population, nous allons sacrifier la vie de beaucoup d’autres et détruire l’avenir de la nation.


Oui, je suis trop bête pour comprendre tout cela.


Je dois avoir l’esprit tellement confus que tout semble s’inverser dans ma tête.


Je dois apprendre grâce à vous à remettre les choses dans le bon ordre.

Inversion

Je dois en effet comprendre que :

    • La liberté c’est de se soumettre au pass sanitaire
L’immunité artificielle est meilleure que l’immunité naturelle
    • 
Si les gens vaccinés tombent malades ou développent des formes graves, c’est la preuve que le vaccin marche
    • Si le vaccin fonctionne moins bien contre un nouveau variant c’est qu’il faut reprendre une dose du même vaccin.
    • Toute personne testée positive à un test PCR est une personne malade.
    • Toute personne en bonne santé est un malade qui s’ignore et dont il faut se méfier.

Je suis désolé, je suis un peu lent et il va falloir me répéter souvent tout cela pour réussir à l’intégrer.

Heureusement que les journalistes sont là pour faire preuve de pédagogie et de persuasion.

Merci à vous, tous les gens raisonnables et très intelligents, de veiller sur nous.

Merci de nous dispenser de penser.

 Reza Moghaddassi

 

 

Source

 

 


 Par contre ...

 

Quand la majorité silencieuse des vaccinés

commence à persécuter les hérétiques…


Le pouvoir y certes est allé fort. Alors on rassemble facilement un million de personnes dans les rues alors on se dit qu’on a gagné. Mais ce n’est pas si simple. On aura bientôt cinquante millions de vaccinés et ces vaccinés ne seront pas commodes. Samedi je n’ai pas eu l’impression d’une manif de vainqueurs, mais de perdants, de minoritaires et d’isolés. L’écrasante majorité des beaufs de ce pays sont pour le « passe » comme ils ont été pour la guerre contre l’Irak, la Syrie, la Libye, les confinements, les masques, la mondialisation, Macron, la russophobie viscérale, le Reset, l’écologie, le reste.

On retrouve les chiffres de Stanley Milgram, alors pourquoi s’étonner ? 60% gobent tout, 30% doutent, 10% résistent. Je sais que les sondages sont truqués, mais voyez la réalité du terrain. Ceux de mes lecteurs qui travaillent me le disent, qu’on les persécute au boulot. Et on n’est qu’un début. Macron a la majorité et les médias derrière lui, plus les milliers de milliards de ses oligarques. Il peut voir venir.
 
Un rappel : on fascise les non-vaccinés parce qu’ils parlent d’étoile jaune. Mais on en parle en Israël. Et Stefan Zweig (suicidé en 1941) ne disait pas que les juifs étaient gazés par Hitler en 1938 à Vienne ; il disait que les Juifs n’avaient plus le droit de s’asseoir sur un banc, d’aller au restaurant ou au cinéma. Zweig aussi explique que la masse anesthésiée finit par s’en foutre du sort du juif – comme aujourd’hui le vacciné du non-vacciné. Au-dessus plane donc une élite surhumaine ou transhumaine qui LUI VEUT VRAIMENT DU MAL.
 
Regardez une brève et belle émission du Journal l’Humanité : une petite mignonne explique à partir de 1’23 qu’elle n’a plus de droits et qu’elle est harcelée au boulot par ses gentils collègues (« ils sont tous pour le vaccin, ils disent que je suis un danger pour la nation »). Je répète, c’est ce que me confirment MES LECTEURS QUI TRAVAILLENT. Une bonne dame confirme que les vaccinés accusent et persécutent. Plus il y aura de vaccinés, plus il aura de persécutions.
 
Le vacciné a tout pour se sentir bien dans sa peau. Dans ses mémoires Maurice Bardèche en effet explique que les Français cherchent à survivre (ô marché noir…) et que le sort des Juifs leur est indifférent. Bardèche : « le public ne me sembla montrer aucune sensibilité particulière à l’égard de l’avenir qu’on pouvait craindre pour les Juifs résidant en France. La partie de la population dont je pouvais connaître les sentiments avait cru, à tort ou raison, je n’en sais rien, que la plupart des Juifs avaient souhaité cette guerre, combattu ceux qui voulaient l’éviter. »
 
Les minorités non vaccinées seront accusées de ne pas tenir compte des braves gens qui risquent d’être contaminés à cause d’elles. On verra la suite. Il est facile de parler de révolte de rue alors qu’ils ont encore la loi martiale et l’OTAN dans leur pochette-surprise. Vive notre âge obscur.
 
 
Nicolas Bonnal
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 


Pandémie

 

Le dernier homme

 

Genèse et finalités de la pandémie

Cette réflexion ne se propose pas d’établir si la pandémie a été artificiellement créée par les nouveaux patrons du monde, ou si elle émerge spontanément du chaos de la dévastation criminelle de la nature. Quoi qu’il en soit, l’accusé numéro un est le capitalisme, que ce soit sous la forme néo-libérale occidentale, ou sous la forme étatiste chinoise. Quoi qu’il en soit, la pandémie est la nouvelle technique « miraculeuse » pour faire en sorte que l’esclave intériorise les ordres du seigneur.

Même s’il était vrai, mais nul ne peut le dire avec certitude, que le virus a été modifié dans un secteur du laboratoire OMS installé à Wuhan, contrôlé par les Anglais et les Étasuniens, reste le fait que la Chine garde le silence et est donc complice, co-responsable du crime.

La complicité entre néo-libéraux et étatistes se vérifie tout autant si nous supposons que la pandémie est une fausse pandémie, utile aux deux capitalismes pour perfectionner et mettre à l’épreuve de nouveaux dispositifs visant la discipline sociale. Mais elle se vérifie aussi si nous supposons, au contraire, que le virus est réellement présent, dévastateur et, comme l’affirment les écologistes les plus vigilants, expression du Réchauffement Global, de la déforestation qui réduit l’espace de nombreux animaux porteurs du virus, et qui annule la distanciation naturelle entre eux et l’homme.

Dans tous les cas, et dit en termes marxiens, la pandémie place, sans discussion, sur le banc des accusés, le mode de production capitaliste, c’est-à-dire un modèle économique et social prédateur et envahissant, ennemi de la santé publique, arrivé par auto-combustion à sa phase terminale et suicidaire.

Il y a deux laboratoires où l’on peut analyser la pandémie, celui de la médecine, et celui du politico-social. N’étant pas virologue, je ne peux m’engager que dans le deuxième domaine.

Un vieil adage dit : « l’enfer est pavé de bonnes intentions ». Traduit aujourd’hui, il veut dire : ils veulent nous faire croire qu’ils se soucient de notre santé et notre sécurité, mais en réalité ils ne font que tester de nouveaux dispositifs de domination, de nouvelles formes orwelliennes de contrôle et d’assujettissement total de l’homme. Un Panopticon benthamien des temps modernes.

Ils laissent mourir de faim six millions d’enfants par an, qui pourraient être sauvés à peu de frais par un vaccin qui s’appelle nourriture, en renonçant seulement à 0,00000001% de leurs vertigineux revenus d’escrocs, et vous croyez que des génies du Business comme Bill Gates protègent notre santé ? Rien que l’idée en serait ridicule ! Malheureusement, des millions sinon des milliards d’hommes y croient, et cette croyance est une forme de collaborationnisme. Il ne pourrait pas y avoir 1000 psychopathes super-milliardaires au sommet de la gouvernance mondiale sans des milliards de collaborationnistes plus ou moins conscients, plus ou moins volontaires, plus ou moins passifs.

Nous vivons dans le roman le plus dystopique jamais écrit. Les élites dominantes, les nouveaux patrons universels savent bien que leur système est au bord de l’effondrement économique, politique, financier, écologique, éthique et culturel. Ils savent bien qu’il n’est plus promesse d’un avenir meilleur pour des milliards d’hommes, et qu’il est devenu une menace pour les fondements écologiques mêmes de l’existence humaine. C’est pourquoi ils se hâtent de réaliser des expériences socio-orwelliennes pour réduire les populations, saccager les droits, prévenir des révolutions, distancier les corps, les soumettre à des tests d’obéissance totale, non par d’inconvenantes dictatures militaires comme au siècle dernier, mais sous le fouet des Pandémies – artificiellement créées ou non, l’Histoire nous le dira.

L’huile de ricin a cédé la place dans l’après-guerre à la société du spectacle, dont Debord nous a donné une description magistrale. Aujourd’hui, elle arrive à son vertigineux apogée, la pandémie spectacularisée. Ce plan diabolique semble marcher. Le temps nous dira jusqu’à quel point. Mais, en attendant, même l’observateur le plus distrait ne peut rester aveugle à un fait d’une inquiétante portée historique : des millions de personnes qui, à la fin de l’année 2019, au Chili, en Equateur, en France, en Colombie, etc, se soulevaient contre le néo-libéralisme et occupaient les rues de leurs capitales, ont reflué chez elles, sans coup férir. Elles ont eu plus peur du virus que de la répression, la prison et la torture.

Nous avons assisté à des événements bien programmés que même la fantaisie des auteurs de romans dystopiques les plus célèbres ne pouvait imaginer : JT transformés en bulletins de guerre, panique alimentée et répandue, tous médias confondus, nombre des morts gonflé à dessein, processions de cercueils exhibés en guise d’avertissement, quarantaines, distanciation des corps, masques, psychopolice, microchips, délations, policiers municipaux transformés en SS, enterrements interdits, cadavres brûlés sans l’autorisation des familles. Si, il y a quatre mois, quelqu’un avait prédit ces événements, on l’aurait pris pour un fou. Mais ce qui est folie chez les humains peut devenir normalité. Cet étrange bipède qu’est l’homo sapiens s’habitue à tout.

Une chose est sûre. Les mesures prises par les gouvernements pour faire face à la contagion nous donnent la mesure parfaite, sur le plan symbolique, de la place réservée au dernier homme dans le capitalisme absolu : une pure et simple unité statistique, un simulacre bio-politique, un sujet sans références, distancié, dés-identifié, qui n’a pour seule fonction que d’assister passivement au spectacle macabre et avilissant du nouveau Léviathan. Un zombi qui circule au milieu de longues files, patient, docile et muet, pour acheter des marchandises et payer des factures. Un paria qui se méfie de son semblable. Le capitalisme de la Pandémie se révèle dans sa véritable essence, celle de la vie nue. Il apparaît sans fanfreluches ni médiations comme un système qui fait du sujet son propre ersatz, de l’homme un consommateur passif et solitaire d’images et bobards télévisuels. Nous sommes arrivés à l’apothéose de l’homme néo-libéral, de l’individu absolu, seul, en concurrence avec tous, méfiant, terrifié, barricadé dans son cocon égotiste.

Premier acte de la tragi-comédie : le masque

Décryptons la quarantaine sur le plan symbolique. Effectuons une traduction linguistique de la nouvelle anthropologie noire dans laquelle on nous a précipités et à laquelle on veut nous habituer. Partons du masque, véritable objet du culte du nouveau catéchisme spectral. Est-il utile ? ne l’est-il pas ? Les avis scientifiques sont discordants. Mais le petit peuple n’y connaît rien, en sciences. Il écoute et obéit au verbe du prêtre télévisuel. Nous sommes arrivés, en quelques jours de propagande obsédante, au point que quiconque ne le portait pas était regardé par son semblable comme un fou, un pestiféré, un réprouvé. Le porter était une obligation sociale, comme pour la burqa en Afghanistan. On voyait même des couples masqués dans leur voiture. Mais que symbolise le masque, du côté des nouveaux rapports sociaux ? Quel est son message subliminal ? L’homme masqué est l’homme quelconque, parfaitement désidentifié, l’homme sans visage, c’est le sujet indistinct, donc pur objet spectral, métaphore parfaite du consommateur-distributeur automatique, de l’homme réduit à la simple dimension de marchandise, de valeur d’échange. Si l’argent sans visage, parfaitement numéraire, est le nouveau Dieu, comment voulez-vous que son disciple en ait un ? Comment pouvez-vous croire que l’individu soit un sujet libre, exclusif et irremplaçable dans son genre, quand il admire un Dieu indifférencié ? Mais il y a un autre revers anthropologique du masque : la difficulté à se reconnaître, les regards sombres et de travers qu’on se lance de loin que j’ai remarqués chez les passants, ou les gens qui font la queue au supermarché. Donc, pas seulement désidentification, mais aussi méfiance. Ne trouvez-vous pas que c’est le binôme parfait des rapports sociaux dans lesquels la communauté est dissoute, et la concurrence célébrée comme un dogme constituant ?

Deuxième acte : la distanciation sociale

Passons au deuxième acte du tragi-comique confinement, la distanciation sociale et son corollaire, l’interdiction de rassemblement. Posons-nous la question : si le masque suffit pour éviter la contagion, pourquoi imposer aussi la distanciation ? De deux choses l’une, ou le masque ne sert à rien, ou la distanciation est un rituel qui sert d’autres fins. Quant à moi, je pense que les deux thèses sont vraisemblables à la fois. La distanciation est le vrai symbole de la quarantaine, l’essence des nouveaux rapports que visent les patrons universels pour renforcer les chaînes du conditionnement social et de l’obéissance. Des corps distanciés sont des corps qui ne peuvent pas établir de relations, et, sans relations physiques entre les sujets, adieu révoltes, soulèvements et révolutions. Le pouvoir chante victoire, il jubile avant même la bataille évitée. Des hommes seuls, méfiants et distanciés (et toujours endettés), des hommes sans qualités, selon l’expression de Musil, qui, comme des zombis, se présentent aux urnes tous les cinq ans, pour décider qui va les commander. C’est là, peut-être, le dernier mirage halluciné et dystopique des Elites ?

Troisième acte : la psychopolice

Ici, George Orwell et Aldous Huxley seraient à la fête et érigeraient de nouveaux monuments littéraires à la dystopie. L’ennemi invisible une fois invoqué a déchaîné le « tous contre tous ». Le ministère néo-gœbbelsien de la propagande et de la vérité a vu s’ouvrir devant lui des autoroutes, et il a suffi de quelques heures pour happer tout le monde dans la spirale guerrière de l’ami ennemi, ou plutôt de l’ennemi-ennemi. Il a suffi de la terreur d’un virus transmise tous médias confondus à échelle mondiale non seulement pour créer des frontières d’un palier à l’autre, pour rendre l’homme étranger à l’autre homme, mais même pour en faire le délateur de son voisin, de l’autre que lui. Visages méfiants, regards obliques, habitants d’un même immeuble transformés en délateurs et flics, voilà le portrait obscène du capitalisme absolu dans sa phase pandémique terminale. Voilà l’homme transformé en psychopathe, devenu l’ombre de lui-même, sous les coups de la propagande et de la peur. J’ai vu des choses que les humains ne pouvaient imaginer même sous les pires dictatures : des policiers municipaux qui fouillaient les sacs à provisions et mettaient des amendes à des petites vieilles qui avaient acheté des choses « non nécessaires ». J’ai vu des membres des forces de l’ordre, épaulés par des médecins complaisants, et avec l’autorisation du Maire, anesthésier en pleine rue un homme qui exprimait à travers un mégaphone son désaccord avec les fermetures, pour ce qu’il considérait comme une fausse pandémie – et faire de plus usage du TSO (traitement sanitaire obligatoire).

Quatrième acte : l’obéissance absolue

Il a suffi d’instiller des coefficients toujours croissants de peur, de gonfler le chiffre des morts, de montrer des camions militaires transportant des cercueils anonymes, pour abattre les résistances résiduelles, et obtenir du « dernier homme » une obéissance absolue et volontaire, l’auto-réclusion souhaitée et requise – qu’on a même célébrée avec tous ces bals sur les balcons,ces briquets allumés et des banderoles « tout ira bien » fièrement arborées. Ce n’était pas assez d’être des crétins, il fallait aussi l’exhiber, il fallait même applaudir avec des petits sourires d’approbation pour le geôlier. Les chaînes de la pré-pandémie ne suffisaient pas, il fallait réclamer qu’on les serre plus étroitement. Personne ne s’est rendu compte qu’on avait perdu l’Etat de droit. Personne n’a eu le courage de bouger un cil face à la Constitution violée et violentée. On revient en pensée aux sombres décennies du XXe siècle, quand des foules humaines, un an seulement avant pacifiques, solidaires et internationalistes, se métamorphosèrent tout à coup en hordes furieuses, aveuglées par la haine de l’ennemi du moment. L’analogie vaut aussi pour le côté gauche de la gauche. Si, en 1914, il a voté les crédits de guerre, enterrant le rêve de l’Internationale, aujourd’hui il réclame la prolongation de l’état d’exception et du confinement. N’était-il pas, il y a seulement quatre mois, le champion des ports ouverts et d’un monde sans frontières ? Oxymores, paradoxes et ironies de l’imprévisible histoire humaine.

Cinquième acte : suspension de la raison

Pour obtenir l’obéissance absolue, le pouvoir doit compter sur une dynamique typique des foules dans les phases d’urgence : la suspension de la raison, la désactivation de l’incrédulité, le sommeil de la conscience. Pour se sentir faire partie d’un troupeau en danger de mort, et d’une narration qui le veut responsable et protecteur à l’égard des siens, l’homo sapiens active cette suspension qui finit par le pousser à donner crédit même aux bobards les plus invraisemblables, s’ils sont propagés par le sauveur du moment. Il se passe ce qui est caractéristique de l’enfant quand il écoute une histoire de bourreaux et victimes, d’ogres et de sorcières, ou quand il regarde un film d’horreur racontant une histoire démoniaque. On finit par y croire, suspendre notre jugement critique, faire partie du récit en cours ; autrement, on interromprait toute écoute et tout visionnement.

Sixième acte : le contrôle universel

Nous arrivons ici à la quadrature du cercle ; au but ultime de ceux qui ont mis en marche cette infernale machine orwellienne de la Pandémie, d’un bout à l’autre du globe, de la Chine aux Etats-Unis : pucer tout individu dès sa naissance, comme les chiens, pour contrôler et tracer chaque mouvement, et même chaque désir, passion et comportement. On ne le sait pas toujours, mais le Bengladesh est le premier Etat du monde à s’être offert comme cobaye pour tester le puçage électronique dès la naissance de tous ses habitants, comme l’a prescrit l’OMS. Le puçage, prélude au nouveau règne spectral du transhumain, servira non seulement à tracer et contrôler les sujets, mais aussi à leur attribuer un crédit social, immédiatement scannérisable. Ils veulent tracer chaque comportement individuel en lui donnant une note de façon à imposer le style de vie voulu par les patrons du monde. Plus on sera conforme aux règles du pouvoir, plus on aura de crédit. Plus on aura de crédit, plus on vous concédera de chances de travail et de survie. On passe au feu rouge, ou on ne paie pas la mensualité de son crédit ? Des points en moins. On fait l’espion pour la police et on fait arrêter un petit délinquant ? Des points en plus. Dans le système de la marchandisation universelle, la marchandise humaine ne sera pas seulement évaluée en fonction de la prestation de sa force de travail, mais aussi en fonction de sa fiabilité psychopolitique, immédiatement enregistrable... Nous pouvons écrire en paraphrasant Marx : un spectre hante le monde, ce n’est pas le communisme mais le transhumain.

Septième et dernier acte : la technoscience comme nouvelle religion

A qui devons-nous obéissance absolue ? A des gouvernements qui, dans l’état d’exception devenu statut normal et permanent, ont abdiqué leurs prérogatives au profit d’équipes de « savants » sur le registre du personnel des patrons universels. La médecine est la nouvelle théologie, les virologues sont ses prêtres, la thérapie le nouveau culte sacré. Et ils ne nous disent pas qu’il faut soigner la maladie par une prévention attentive, par un style de vie sain et équilibré, impossible dans un système centré sur le profit. Ce serait hérétique et désacralisant. Comme les prêtres de jadis qui nous invitaient seulement à prier, ils ne s’occupent que de thérapies. La thérapie est le nouvel évangile.Le virus le nouveau démon à combattre en suivant les préceptes du clergé scientocratique. Qui répand des informations alternatives est l’hérétique à bâillonner (jadis on utilisait les bûchers).Nous verrons toujours plus de philosophes et de savants non alignés réduits au silence par les religieux. Nous verrons toujours plus de super-menteurs instaurer des saintes Inquisitions contre les « fake news » de savants alternatifs. Voilà l’avenir qui nous attend !

Conclusions

La quarantaine qu’on nous a imposée est une répétition, un apéritif, une préfiguration de l’homme du futur auquel les patrons universels travaillent de façon maniaque. Un homme que nous pouvons synthétiser en deux mots : code-barres. Un individu absolu, simple nombre, totalement privé de références, désidentifié et désocialisé, dont la seule fonction est de rester enfermé à la maison pour simuler la vie, peut-être organiser, assis et en pantoufles, des meetings ou des fêtes, oubliant sa frustration en faisant des achats compulsifs on line, tissant des « amitiés » qu’il ne voit ni ne connaît. Un onaniste du plaisir performant, obsessionnellement voué à son clavier, dont la vie sera enfermée dans un portable, dans la consommation avide d’images, vidéo-jeux, cinéma trash, pornographie. On voit déjà se diffuser en Occident le style de vie déjà établi au Japon qu’on connaît sous le nom de Hikikomori : des milliers de jeunes qui ne sortent plus de leur chambre depuis des années et ne vivent qu’à travers le web.

La plus haute aspiration du dernier homme réduit à un mot de passe sera de posséder une automobile, peut-être sans pilote, depuis laquelle il pourra donner des ordres dans sa cuisine, régler la température du four, ouvrir le frigidaire, ou activer la plaque à induction. Le réel aliéné du capitalisme industriel laisse place à l’obscène surréel du capitalisme absolu et virtuel.

Humains, réveillez-vous, sortez de la caverne, avant qu’il soit trop tard ! La cloche de l’homme cyborg a déjà sonné dans le confinement planétaire. Nous serons tous pucés, tracés, surveillés, épiés même dans nos désirs et intentions. En l’espace de vingt ans, nous vivrons tous dans la Matrice universelle, où le fait de se sentir humain ne sera qu’un vieux souvenir, étouffé dans le cauchemar des survivants. Qui se révoltera ? Qui fera des révolutions, parmi les humains réduits à des codes-barres ? Où trouverons-nous l’élan pour la construction d’une communauté d’hommes libres quand nous nous trouverons encerclés de partout par des transhumains, étrangers l’un à l’autre, méfiants envers nous-même et envers tous, êtres égotistes au regard fixé sur nos portables, sur notre éphémère prestation onaniste et virtuelle ? Quelle solidarité pourrons-nous tisser entre humanoïdes dé-socialisés ?

Source 
 
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