Edition 2023

Moratoire

25/04/2022


L’éborgneur a été élu

pas la fille du borgne

 

Déjà les résultats du premier tour des élections présidentielles démontraient clairement à quel point le troupeau français était étrange puisqu’il avait préféré voter pour celui qui l’a asservi pendant cinq ans et qu’en seconde position c’est une blonde réactionnaire patentée qui avait été choisie.

La gauche a continué d’être ridicule, l’insoumission a été soumise, les extrêmes de droites ou de gauches radicales comprises n’ont existé que pour faire élire des candidats de l’oligarchie.

 


Il convient donc de cesser diffuser toute critique du gouvernement actuel et de ses sponsors puisqu’il faut admettre l’inutilité des efforts qui visent à tenter les réanimations politiques de ces électeurs devenus, par médias interposés de serviles laquais du pouvoir, ils refusent les diverses mises en garde avec l’agressivité des chiens dressés à protéger leurs maîtres.

Pourtant, rien ne s’est amélioré pour une immense majorité de Français durant ces cinq dernières années et rien non plus n’a été en mesure de les convaincre qu’il était urgent de s’opposer aux délires impérialistes de leur élu malgré ses violences et ses insultes.

 

  

Les Français n’ont hélas avec leurs bulletins exprimé aucune volonté de préserver leurs acquis sociaux puisqu’ils ont collaboré aux volontés sordides d'un maître auto proclamé qui les détruit tout en mutilant des manifestants avec l’aide d’une police qui ose ne plus respecter les citoyens, qui confine jusqu’aux enfants et qui exige des vaccinations suspectes pour des intérêts toxiques.

Un élu qui soutient une union européenne asservie par le libéralisme sauvage, qui suit l’otan pour dominer les peuples indépendants, qui appelle à la création d’un nouvel ordre mondial dont ils serait un conseiller, qui renonce à toutes les politiques sociales, qui fait une carrière mégalomaniaque avec l’argent des contribuables.

 


Le tout avec l’aide d’un mode de scrutin douteux et des lois favorables aux délinquants financiers, la farce démocratique va donc continuer sans qu’aucune opposition digne de ce nom ne dénonce efficacement ses excès, la paupérisation des plus fragiles va alors pouvoir s’amplifier avec indécence et les violences d’état n’auront plus aucune limites morales.

Les mafias libérales vont achever de cambrioler les contribuables, les privatisations vont vampiriser ce qui reste du service publique, la contestation sera hors la loi et les répressions seront la norme, la cinquième république finira dans l’abjection.

 


Les résultats de cette élection démontrent aussi que plus de la moitié des consciences citoyennes du pays sont en cours d’effondrement et qu’il est inutile actuellement d’imaginer une réparation rapide et positive de ce délabrement social majeur, comme l’ont prouvé pendant cinq années les stériles révélations qui sont apparues afin de dénoncer les multiples malversations de l’élu en marche vers le néant qu'il convoite ou des évidences idéologiques qui par principe devraient éliminer la fille d’un borgne cacochyme.

 


Les mêmes résultats interpellent hélas aussi sur la réalité de la démocratie, ils prouvent que les abstentionnistes sont encore une fois majoritaires mais qu’ils n’ont toujours pas été pris en compte puisque pour les pouvoirs de la cinquième république classent l’abstention comme une donnée inexistante alors qu’elle concerne un choix citoyen fondamental pour tous ceux qui n’acceptent plus de voter pour un candidat qui ne leur convient pas et qui en ont assez de ne pouvoir offrir leurs suffrages qu’aux seuls valets des financiers qui les dépouillent depuis des décennies.

Comme dans les années trente, ils racontent aussi à quel point les Français sont favorables à la collaboration active avec le libéralisme occidental occupant qui souhaite construire un ordre mondial uniquement dicté par des maîtres mondialistes actuellement en déclin, afin de s'opposer à celui des Brics qui avec un succès indéniable depuis plusieurs décennies sont parvenus à contrer les dominations de l’impérialisme étasunien.

 


 

Entre les deux tours de cette élection il ne restait plus qu’à attendre pour savoir si l’actuel exécutif mercantile et autoritaire serait remplacé par un autre de la même nature avec un racisme décomplexé en prime ou pas, dans les deux cas les citoyens n’auront vraiment plus rien à espérer pour que leurs situations s’améliorent.

Cela ne pourra que provoquer des crises sociales encore plus importante que celles de ces cinq dernières années avec les inévitables violences consécutives aux colères populaires, ce qui ne peut aussi que satisfaire la caste bourgeoise dominante si avide depuis toujours de ces conflits qui rapportent toujours beaucoup plus que les temps de paix

 


De si funestes perspectives laissent imaginer que les futures résistances ne pourront qu’être clandestines puisque l'exécutif de demain, et ce quel qu’il soit, sera beaucoup plus désigné qu’élu et qu'il pourra multiplier les répressions envers toutes les contestations, car les seules places admises par ce pouvoir seront de toute manière celles de spectateurs soumis, le temps n’est plus aux citoyens acteurs ou même critiques du spectacle en cours.

 


 

Pendant l’attente du second tour les réflexions furent également que l’élection d'une blonde odieuse donnerait à ce qu’il reste de citoyens libres une réelle occasion de manifester des convictions que l’autre post adolescent poudré a choisi d'interdire et que de toute manière cette ‘démocratie’ d’opérette, qui fait semblant avec application d’oublier tous ceux qui ne se plient pas servilement aux règles des mascarades électorales voulues par la constitution de 1958, n’est plus respectable.

 


Parce qu’elle se moque avec insolence de l’avis d’une population qu’elle ne caresse dans le sens du poil que s’il s’agit des moutons ou des chiens du troupeau qui collaborent aux projets déments des bergers du libéralisme mondialisé, parce qu’elle accepte la domination totalitaire d’un pacte atlantique archaïque et cautionne les directives européennes les plus inacceptables, parce qu’elle pense que l’otan la protège et que le capitalisme est un mal nécessaire devenu indispensable.

 


Dans ces conditions particulières il faut reconnaître qu’il est inutile d’éduquer politiquement le pathétique bétail des votants de l’actuelle République ou de contenir ceux qui dirigent son trajet, que la démocratie est une escroquerie dominée par une caste mafieuse qui programme les trajectoires des peuples avec insolence.

 

Seules les imaginations libertaires

sauront construire le futur